Les vents violents engendrés par le typhon Nanmadol, considéré comme « l’un des plus puissants jamais vus » ont renversé des arbres et provoqué des coupures de courant dans le sud-est de la Corée du Sud et au Japon, faisant plusieurs blessés et morts ainsi que des centaines d’évacués.
C’est la saison des typhons au Japon et en Corée du Sud. Et c’est en août et septembre qu’elle atteint son apogée, deux mois marqués par de brusques inondations et des glissements de terrain meurtriers.
La Corée du sud a subi le passage du typhon Nanmadol, avec des rafales allant jusqu’à 230 km/h. Deux décès ont été confirmés et deux autres personnes ont été retrouvées « sans signes vitaux ». Par ailleurs, plus de 100 personnes ont été blessées pendant le week-end.
Nanmadol était le plus proche de la Corée du Sud à 10 heures, quand son centre se trouvait à 200 km de Busan, dans le sud-est du pays, a indiqué l’Administration météorologique de Corée.
Plus d’une centaine d’autres incidents liés au typhon ont été enregistrés, notamment des fenêtres ou des toits détruits, un égout inondé et l’effondrement d’un poteau électrique.
Au total, 831 personnes de 664 foyers de la province du Gyeongsang du Nord, de Busan et d’ailleurs ont été évacuées pour des raisons de sécurité.
Les autorités ont demandé de prendre des mesures préventives, notamment les espaces en semi-sous-sol, ou banjiha en coréen, où des personnes sont mortes noyées à Séoul au début du mois d’août, les zones à risque de glissement de terrain ou d’inondation.
En particulier, le gouvernement a appelé à une évacuation immédiate s’il y a des signes d’anomalie dans les parking en sous-sol, du fait des 7 morts retrouvés noyés dans un parking en sous-sol à Pohang dans le sud-est du pays lors du 11e typhon Hinnamnor au début du mois.
Lee Sang-min, le ministre de l’Intérieur, chef du QG central, a indiqué que «l’impact du typhon sera plus grand durant cette nuit et il faut prendre des contre-mesures rapides et actives afin de réduire les dégâts au peuple», appelant à une mobilisation totale des autorités et des institutions concernées.
Actuellement, les QG régionaux dans les villes et provinces du sud-est notamment Busan, Ulsan, Gyeongsang du Nord et du Sud, l’île de Jeju et la province du Jeolla du Sud dans l’ouest du pays sont en état d’alerte.
Au Japon, le 14e typhon de l’année s’est déplacé vers le nord-nord-est à 300 kilomètres au nord-nord-est de la ville japonaise de Kagoshima, à une vitesse de 20 kilomètres par heure à 10 heures, selon le QG central des catastrophes et contre-mesures de sécurité. Le typhon devrait se trouver à 310 km à l’ouest d’Osaka (Japon) à 15 heures.
Le typhon a touché terre dimanche soir près de Kagoshima, dans le sud-ouest du pays, et a provoqué des vents violents et de fortes pluies sur la grande île de Kyushu avant de se déplacer vers le nord-est en longeant la côte de la mer du Japon.
Un responsable gouvernemental, Yoshiyuki Toyoguchi a annoncé: « Nous vous demandons de rester vigilants face aux risques d’inondations et de glissements de terrain. »
Le bilan pourrait encore s’alourdir car les autorités vérifiaient si deux autres décès étaient liés au typhon et elles étaient également à la recherche d’une personne portée disparue (un total de 4 morts). Par ailleurs, au moins 114 personnes ont été blessées, dont 14 grièvement. Tôt mardi, environ 140.000 foyers étaient toujours privés d’électricité dans le pays, principalement à Kyushu.
Des centaines de vols ont été annulés, a fait savoir la NHK, et les services ferroviaires dans les régions touchées ont également été interrompus pendant le passage du typhon. A 11h00 (02h00 GMT)
Nanmadol est remonté maintenant vers le nord. Il se situe pour le moment sur la côte ouest du Japon, provoquant de fortes pluies. La région de Tokyo est globalement épargnée.
Outre la menace du typhon Nanmadol, le Japon surveille de près le séisme de magnitude 7,2 survenu dimanche au large de la côte est de Taïwan, selon l’Institut américain d’études géologiques.
Alors que les séismes qui s’ajoutent aux typhons. Les scientifiques estiment que le dérèglement climatique augmente l’intensité des tempêtes et les phénomènes météorologiques extrêmes.
En 2019, le typhon Hagibis s’était abattu sur le Japon en pleine Coupe du monde de rugby, causant la mort de plus de 100 personnes.
Un an plus tôt, le typhon Jebi avait entraîné la fermeture de l’aéroport du Kansai à Osaka, tuant 14 personnes.
Et en 2018, des inondations et des glissements de terrain ont fait plus de 200 morts dans l’ouest du Japon pendant la saison des pluies.