Un homme arrêté pour avoir tué une femme dans les toilettes d’une station de métro à Séoul

ATTENTION : L’article qui suit dépeint des actes de violence pouvant heurter la sensibilité des plus sensibles.

Un homme a été arrêté pour avoir tué une employée du métro à la station Sindang vers 21 heures, Mercredi 14 septembre, selon la police le lendemain.

Le suspect, la trentaine, est un ancien collègue et harceleur de la victime. Il aurait attendu près d’une heure à la station de métro de Sindang tout en portant un bonnet sanitaire et aurait suivi la victime dans les toilettes des dames avant de la tuer avec une arme.

Jeon a déclaré à la police qu’il avait planifié le crime depuis longtemps et qu’il avait acquis l’arme à l’avance.

Il a été appréhendé sur les lieux par d’autres employés du métro et des citoyens ordinaires, puis remis à la police vers 21 heures.

Après avoir été attaquée avec un couteau, la victime a appelé à l’aide via une sonnette d’urgence dans les toilettes. Elle a été transportée à l’hôpital en état d’arrêt cardiaque mais a été déclarée morte 2 heures et demie plus tard.

Les deux étaient autrefois collègues qui travaillaient pour le métro de Séoul, mais l’homme a ensuite été démis de ses fonctions après avoir été accusé de harceler (stalk) l’ex-collègue et de voyeurisme avec une caméra espion.

Il a été poursuivi par la victime à deux reprises, une fois l’année dernière et cette année, bien qu’aucune ordonnance d’interdiction n’ait été émise.

Le meurtre a eu lieu un jour avant qu’un tribunal ne le condamne pour l’avoir harcelée. La victime avait déposé deux plaintes pour harcèlement contre lui, et il a été mis en examen en février et juillet. La police a déclaré qu’elle cherchait à déterminer s’il s’agissait d’un acte de représailles.

Plusieurs médias ont également rapporté qu’un mandat d’arrêt demandé plus tôt par les procureurs contre l’homme avait été rejeté par un tribunal, suscitant les critiques des femmes sur les réseaux sociaux.

Le mot « misogynie » était en tendance parmi les utilisateurs sud-coréens de Twitter jeudi alors qu’ils exprimaient leur choc face à la nouvelle.

Dans un communiqué publié jeudi après-midi, le groupe d’activistes féministes Team Haeil a déclaré que le meurtre était un « crime de misogynie » et a appelé à une enquête rapide et à une sanction sévère.

Selon les données de la police, les signalements de harcèlement ont presque triplé l’année dernière – passant de 4 515 cas en 2020 à 14 509.

Plus de 16 500 cas ont été signalés entre janvier et juillet de cette année, dépassant déjà le chiffre de l’an dernier.